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Terre paisible
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Evah
Gardienne de la Boîte
Evah
Messages : 964
Message Dim 26 Jan - 10:58 : [Voter] Les textes du concours hivernal !Revenir en haut Aller en bas 


 Bienvenue dans notre salle de lecture hivernale Invité ! 

Trois auteurs ont concocté des textes pour fêter l'hiver, lis-les attentivement et décide de celui que tu mettras sur un piédestal !

Tout le monde peut voter, oui, même les participants !
Pour ce faire il suffit bien évidemment de faire votre choix et de cliquer sur "Envoyer le vote", mais il serait appréciable d'ajouter votre avis sur chacun des textes pour que ceux qui les ont écrits sachent ce que vous en avez pensé ! Ce n'est pas obligatoire mais c'est toujours plus constructif pour les auteurs !
Bien entendu vous n'avez pas besoin de préciser pour qui vous avez voté dans votre conclusion sur chaque texte, vos votes peuvent rester anonymes même si vous donnez votre avis !
Vous avez jusqu'au 9 février pour voter !


Si vous avez écrit l'un de ces trois textes :
  • De préférence votez pour l'un des deux autres, sauf si vous estimez en toute bonne foi que le vôtre est meilleur
  • N'oubliez pas de donner votre avis et de le donner aussi concernant votre texte pour ne pas vendre la mèche ! Cet exercice vous permettra par ailleurs de travailler votre sens critique envers votre propre travail en vous efforçant de rester le plus objectif possible.
  • Merci d'avoir participé !


  • Votre avis :
    Il vous suffit de copier le code et de remplacer "Titre du texte", "Ce que vous avez aimé ici", "Ce que vous avez moins aimé ici" et "Votre conclusion sur ce texte ici".
    N'oubliez pas de donner votre avis sur les trois textes !
    (Terre paisible, Hiver et A cœur perdu)

    Code:
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    Ce que vous avez aimé ici

    <span style="color:#871919;">J'ai moins aimé :</span>
    Ce que vous avez moins aimé ici

    <span style="color:#194e87;">En conclusion :</span>
    Votre conclusion sur ce texte ici
    </div></div>
    Le rendu d'un avis:


    Bonne lecture !




    Terre paisible


    Vingt et unième jour du douzième mois de l'an R1.

    Je suis envoyé par les miens sur cette petite planète blanchie par un hiver perpétuel qui fut la nôtre jusqu'à ce qu'elle nous soit arrachée.
    Ceux qui nous l'ont prise sont repartis peu de temps après l'avoir conquise, accentuant notre impression qu'ils se moquaient bien d'avoir tué une partie des nôtres et détruit nos vies par simple cruauté, ce qui devait être le cas. Nous-nous doutions qu'il y avait de fortes chances qu'ils reviennent pour s'installer sur notre planète et ça ne faisait qu'accentuer notre colère et notre sentiment d'impuissance. Nous avons profité de leur départ pour former une équipe de recherche dont chaque membre doit rejoindre une ville différente via le réseau souterrain qui relie chaque ville depuis plusieurs centaines d'années.
    La colère mêlée de joie que nous avons ressentie en les voyant partir, reflet de notre tristesse face à nos pertes et notre espoir de ne les voir jamais revenir m'accompagne tandis que je chemine à la recherche d'éventuels survivants. Des Harmi'ans qui auraient, par miracle, réussi à échapper à ces monstres via ce même réseau. Parmi ceux que je recherche j'espère retrouver les deux personnes qui avaient partagé ma vie jusqu'à ce jour funeste et que je n'ai pu emmener avec moi lors de ma fuite à bord du vaisseau.
    Nous n'en avions construit qu'un seul, destiné à des explorations afin de découvrir notre système solaire. Comme nous n'avions pas un seul instant envisagé que nous puissions être envahis et que nous sommes pacifistes nous n'avions pas muni notre vaisseau d'armes, seulement de panneaux réflecteurs de lumière qui permettaient de nous fondre dans l'espace lors de nos explorations afin de ne pas être vus par les éventuels êtres vivants sur les autres planètes, nous avions à cœur de rester discrets. En y pensant je me dis que nous avons été trop utopistes en imaginant que nous pourrions traverser l'espace sans jamais rencontré d'hostilité mais peut-on vraiment le reprocher à un peuple qui a su tant évoluer sans jamais avoir à se battre contre autre chose que les caprices du temps depuis qu'il a dépasser l'ère primaire ?
    Quoiqu'il en soit ce vaisseau ne pouvait accueillir que quelques personnes et ce ne furent que les premiers arrivés à l'intérieur du véhicule qui furent sauvés, ainsi que les personnes jugées importantes en fonction de leurs capacités, comme notre prince, notre roi, puisse-t-il reposer en paix, ayant péri en tentant de repousser l'assaut des envahisseurs. Pour ma part j'ai survécu car j'avais quelques connaissances rudimentaires en médecine que le capitaine jugeait suffisamment importante pour me pousser à rejoindre le vaisseau alors que je ne le voulais pas. Je voulais retrouver ma femme et ma fille et les emmener à bord du vaisseau mais dans le chaos qui s'était formé je ne les voyais pas. J'étais horrifié lorsque j'ai vu une enfant sur le point de se faire dévorer par l'un des envahisseurs juste sous mes yeux et je voulais intervenir avant de partir à la recherche de mon épouse et notre enfant mais le capitaine m'avait asséné d'un ton dur qu'il était déjà trop tard pour elle et je savais qu'il avait raison, j'étais trop loin de cette abomination pour l'atteindre avant qu'il ne la dévore. Si je lui ai en voulu d'avoir réussi à me faire rejoindre le vaisseau je lui ai vite pardonné mais l'image de cette enfant se faisant dévorer me hante depuis ce jour et je crains qu'il soit arrivé la même chose à ma fille. Je m'efforce de ne pas y penser mais il est difficile après ce spectacle de ne pas imaginer qu'elle ait subi ce sort...

    Après avoir quitté Harmi'an nous sommes restés en orbite et le capitaine Krey a activé le champ réflecteurs des panneaux métalliques recouvrant le vaisseau afin d'observer discrètement nos envahisseurs, de découvrir leurs faiblesses pour essayer d'en tirer parti et récupérer ce qui nous avait toujours appartenu.
    L'une de nos premières observations fut que certains de ces êtres nous ressemblent un peu mais on aurait dit qu'on leur avait greffé des membres d'animaux, tandis que d'autres sont difficiles à décrire tant leur forme est étrange et éloignée de la nôtre.
    La seconde fut que ceux qui semblent être leurs supérieurs ont la peau bleue et que leurs yeux sont luminescents.
    Les sons qu'ils émettent pour communiquer entre eux sont d'atroces sifflements aigus qui vrillent les tympans et semblent résonner dans la tête et brouiller les pensées. Du moins selon les témoignages de ceux qui se souviennent assez clairement des événements qui se sont produits ce jour-là. Certains des nôtres disent que leurs meneurs émettent des sons encore plus insupportables.

    J'avance prudemment le long de l'étroit sentier qui borde la montagne tout en sachant que ma quête peut paraître vaine, que les chances qu'il y ait des survivants, encore plus que ces personnes aient survécu, sont presque inexistantes mais je veux y croire et les autres ont le même espoir. L'espoir est souvent vain mais il est dans notre nature de ne jamais vouloir l'abandonner à moins d'être placé face à une évidence et je ne fais pas exception, je veux croire qu'elles ont réussi à leur échapper.
    Ceux qui sont restés dans le vaisseau nous attendent avec un mélange de cet espoir, de peur et d'angoisse et continuent d'analyser les informations qu'ils ont pu obtenir sur les démons pour trouver un moyen de les vaincre et de récupérer notre monde.
    Nous pourrions partir à la recherche d'un autre mais nous pensons tous que nous ne serons jamais chez nous ailleurs qu'ici et ce même si ça peut paraître stupide. Nous voudrions récupérer notre planète mais les chances sont minimes et nous en sommes conscients pourtant, avant de nous résigner à abandonner ce monde nous voulons être certains de n'avoir aucun moyen de vaincre ces êtres.
    S'il y a une chance, ne serait-ce qu'infime, de parvenir à leur reprendre Harmi'an nous devons essayer.

    Il me faudra la journée pour descendre le flanc de la montagne Hylial.
    La neige tombe sans discontinuer, glisse le long de ma combinaison protectrice et du casque dont la visière me permet de suivre une carte virtuelle sans avoir à m'inquiéter du manque de visibilité que celle-ci provoque.
    En contrebas de la montagne je trouverai une grotte qui mène à un réseau souterrain creusé par une créature depuis longtemps disparue et qui terrorisa mes ancêtres de son  vivant.
    Du moins c'est ce que raconte la légende.

    Durant l'après-midi j'avais du essuyer des vents violents et j'avais plus d'une fois failli perdre l'équilibre et tomber du chemin sinuant entre quelques rochers aussi lorsque je parvins enfin à l'entrée de la grotte la nuit était tombée.
    J'avais faim et soif, j'étais fatigué.
    Comme souvent lorsque le soir tombait depuis l'invasion mon angoisse se fit plus forte et je ne pus m'empêcher de penser que ma quête était vaine, que je ne trouverai aucun survivant.
    Je mangeai un peu, je bus quelques gorgées d'une eau si froide que j'eus l'impression de boire de la glace liquéfiée avant de m'enrouler dans la cape fourrée que j'avais emportée et je tentai de dormir quelques heures après avoir désactivé toutes les fonctions de mon casque et de ma combinaison afin de limiter la consommation d'énergie.

    Vingt deuxième jour du douzième mois de l'an R1.

    J'entame ma longue descente dans les entrailles de la terre.
    J'ai rétracté mon casque et seulement gardé la visière sur laquelle je suis l'itinéraire que je me suis préparé avant de partir après avoir activé les seules fonctions qui me seraient vraiment utiles en ces lieux.
    J'avance à pas prudents en espérant qu'aucune créature dangereuse n'a décidé d'élire domicile ici. Étant sportif je pourrai toujours essayer de la semer si elle venait à me poursuivre ou de la combattre mais je préfère ne pas gaspiller mon énergie à ça.

    La journée se termine déjà et je n'ai pas parcouru la distance que je souhaitais.
    Je pourrais rogner sur mon temps de sommeil pour récupérer ce retard mais je sais que ce ne serait pas une bonne idée.
    Je n'aurai sûrement pas l'esprit clair le lendemain si je le faisais et ça pourrait m'être fatal si je rencontre un danger, je m'arrête donc pour la nuit et effectue les mêmes gestes que la veille avant de m'endormir.

    Vingt troisième jour du douzième mois de l'an R1.

    Mes songes furent comme la nuit précédente une succession de visions horribles mêlées à un sentiment d'impuissance.
    Comme souvent depuis ce jour funeste je vis les images de cette fille se faisant dévorer et je fus réveillé par cette vision qui me donne la nausée.
    Puisque je suis réveillé et que je sais que je ne parviendrai pas à retrouver le sommeil je décide de reprendre ma route et active les fonctions m'étant utiles pour l'heure.

    Vingt quatrième jour du douzième mois de l'an R1.

    Aujourd'hui est le jour d'une fête célébrant la naissance d'un enfant divin et je me rappelle bien malgré moi les instants partagés avec ma femme et ma fille. À cette évocation une vague de tristesse et de douleur s'empare de moi. Je ne veux pas perdre espoir mais il s'est écoulé tellement de temps depuis l'invasion et ce serait une chance tellement énorme qu'elle en serait incroyable si elles avaient survécu. Pourtant malgré mes doutes j'espère toujours les trouver, je crains seulement l'état dans lequel elles seront.

    J'étais proche d'un embranchement auquel je devais choisir le deuxième tunnel sur la droite pour rejoindre ma ville natale lorsqu'un signal sonore m'avertit d'un appel. J'autorisai celui-ci d'un mot et j'entendis la voix basse du capitaine :
    « Alexandre a trouvé des survivants, votre fille est avec eux. » émit-il d'un ton enjoué bien que conservant cette note de sérieux qu'il avait toujours.
    Un large sourire s'afficha sur mes lèvres tandis que je me sentais soudain moins anxieux.
    « Où l' a-t-il trouvée ?
    -Dans le souterrain de la forêt au nord de l'Anknasie. Il s'est empressé de la ramener ainsi que la femme qui a pris soin d'elle au vaisseau avant de continuer ses recherches, vous-vous rencontrerez sûrement au croisement entre l'Anknasie et la Terre d'Orne. »
    Je fronçai les sourcils. « la femme qui a pris soin d'elle » devrait être sa mère alors si ce n'est pas le cas...
    « Et Angéline ? Demandais-je retrouvant toute mon anxiété.
    -Je suis désolé Nat'ain, malheureusement elle a perdu la vie en sauvant votre enfant. Répondit le capitaine d'un ton sérieux dans lequel perçait une légère triste .
    -Je... vois. Émis-je d'une voix étranglée.
    -Je suis désolé. Souffla le capitaine d'une voix nouée par la tristesse.
    -Vous n'y pouvez rien. » répondis-je en sentant mon cœur se serrer.
    Je coupai court à la communication, fou de douleur. J'étais heureux que Laurelei ait survécu mais j'aimais Angéline plus que tout et je regrettai terriblement de ne pas avoir pu l'emmener sur le vaisseau.
    Je serrais le poing et continuais d'avancer en sentant les larmes couler sur mes joues malgré ma volonté d'y résister.

    Dixième jour du premier mois de l'an R2.

    Rien à signaler.
    Aucun survivant n'a croisé mon chemin.
    Alexandre m'a rejoint, estimant préférable de rester avec moi après que j'ai appris le décès de ma chère Angéline.
    Je sais qu'il fait ça pour m'aider, qu'il veut seulement m'empêcher de perdre la raison à cause de ce drame mais je ne supporte pas qu'il soit là. Je voudrais être seul et ne pas le laisser voir à quel point cette perte m'affecte.
    Tous les jours il me rappelle que Laurelei m'attend, qu'elle a besoin de moi, qu'elle ne doit surtout pas perdre son père après avoir perdu sa mère.
    Tous les soirs il me prend dans ses bras quand cette terrible vérité me poursuit dans mon sommeil et secoue mon corps de tremblements de rage.
    Tous les soirs il accepte sans protester les coups que je lui assène lorsque mon cauchemar me permet d'attraper le monstre qui a osé tuer mon épouse que j'essaye de venger avant de me faire dévorer à mon tour.
    Tous les jours il marche en silence à côté de moi et ne parle que lorsqu'il voit que je m'éloigne de la réalité, que mes pensées s'assombrissent, respectant le reste du temps le silence dans lequel je m'emmure.
    Il sait lorsque je perds pied car mon visage s'assombrit et je serre les poings en marchant d'un air abattu.
    Il sait qu'il ne parviendra pas à me faire parler alors il me parle d'elle, de Laurelei et il me met face à mes responsabilités.
    Ça fait dix jours que nous voyageons ensemble.
    Dix jours qu'il me supporte.
    J'admire sa patience avec moi, je vois à quel point je suis insupportable avec lui et je m'en veux terriblement mais ma souffrance est telle que je ne parviens pas à surpasser l'état dans lequel elle me met, je parviens seulement à garder la tête hors de l'eau.
    Grâce à lui.

    Quinzième jour du premier mois de l'an R2.

    Nous avons été attaqués.
    Alexandre a été blessé, il ne pourra plus utiliser sa main gauche correctement.
    Dans son malheur il a eu de la chance puisqu'il est droitier mais j'aurais préféré qu'il ne m'accompagne pas, il n'aurait pas été blessé.
    Cet imbécile s'est jeté sur le démon qui me chargeait de ses cornes de bouc alors que je tournais au coin d'une rue dans la ville que nous venions d'atteindre.
    Furieux de ne pas avoir réussi à m'atteindre le monstre a déchiré la chair de sa main de ses crocs et a broyé ses os.
    Le hurlement de douleur d'Alexandre m'a fait avoir un frisson d'horreur et cet événement m'a fait reprendre mes esprits mais j'aurais préféré qu'il n'ait pas à souffrir pour que je sorte de mes idées noires.
    Voulant venger mon compagnon de voyage et le sortir du mauvais pas dans lequel il était à cause de moi je me suis jeté sur l'ennemi pour essayer de lui asséner un coup de poing mais il m'a projeté violemment contre le mur d'une des maisons comme si le coup ne lui avait rien fait et il s'est mis en position pour me charger lorsqu'Alexandre s'est précipité vers lui et l'a plaqué au sol grâce à la force que lui procurait son élan avant de m'ordonner de courir le plus loin et vite possible.
    J'ai voulu refuser et lui venir en aide mais le regard qu'il m'a lancé me fit clairement comprendre que j'avais tout intérêt à lui obéir et je l'ai donc fait.
    Je me suis mis à courir vers le passage qui nous avait menés jusque-là et Alexandre m'a vite rejoint.
    J'entendais le monstre nous suivre et je sentais mon cœur cogner dans ma poitrine avec violence.
    Nous n'étions pas de taille à l'affronter et il était plus rapide que nous, il allait certainement nous rattraper avant que nous atteignions le souterrain.
    Lorsque nous y serions nous pourrions toujours l'y semer comme il ne connaissait certainement pas la géographie des lieux mais encore faudrait-il y parvenir avant qu'il nous embroche.
    Soudain alors que je sentais l'angoisse monter de plus en plus en moi et que je ralentissais malgré moi ma course Alexandre m'a poussé en avant, me faisant tomber dans le passage puis il s'y est jeté à me suite.
    Comme il faisait sombre dans le souterrain nos visières se sont illuminées et j'ai suivi celle d'Alexandre me guidant sur la voie à emprunter.
    Nous avons couru vers une immense salle, toujours poursuivi par l'horrible créature et nous-nous sommes arrête en voyant que plusieurs embranchements nous offraient différents choix de fuit. Alexandre m'a fixé d'un air sévère et ordonné de choisir un des chemins qui se présentaient à nous.
    « Qu'est-ce que tu comptes faire ? Lui ai-je demandé en comprenant qu'il me déléguait le choix d'une direction parce-qu'il ne comptait pas m'accompagner.
    -Je vais faire diversion.
    -Tu es fou ! C'est trop dangereux. Ai-je répliquai en voyant mon doute se confirmer.
    -Ne t'en fais pas pour moi. On se retrouve en Eldarie.
    -Promets-le moi. Lui ai-je ordonné, sachant que j'exigeais une promesse comme un enfant mais ressentant le besoin de cette certitude.
    -Sur ma vie, je viendrai. Va.
    -Mh. »
    J'ai couru dans la direction que j'avais choisie et il est resté derrière, attendant que la créature le voit.

    Vingtième jour du premier mois de l'an R2.

    J'ai enfin retrouvé Alexandre. Par je ne sais quel miracle il a réussi à se défaire du démon mais nous ne pourrons pas utiliser cette voie pour notre retour.
    Alexandre a déjà contacté le capitaine et lui a expliqué la situation.
    Le capitaine nous enverra les coordonnées du nouveau point de rencontre dès qu'il l'aura trouvé et il va contacter les autres équipes de recherche pour les prévenir du danger.
    Je suis soulagé et heureux qu'Alexandre ait survécu.
    Nous nous connaissions à peine avant l'arrivée des envahisseurs mais à présent j'ai l'impression qu'il est l'être le plus proche de moi.
    En moins d' un mois nous nous sommes rapprochés à un point difficile à croire.
    Je parle beaucoup plus avec lui et je l'ai remercié pour tout ce qu'il a fait pour moi.
    Il s'est contenté de sourire, sans rien dire. Il a l'air heureux que je lui parle et à vraie dire je le suis qu'il m'ait rejoint malgré tout ce qui a enduré à cause de moi.

    Troisième jour du second mois R2.

    Nous avons rejoint le vaisseau, il était temps, ça faisait déjà trois jours que nous nous rationnions pour tenir avec le peu de provisions qu'il nous restait et ce que nous avons pu trouver à l'extérieur des tunnels.
    Laurelei a pleuré quand elle m'a vu, bien que le capitaine lui ait assuré que j'étais toujours vivant elle ne voulait pas le croire.
    Je l'ai serrée dans mes bras et j'ai passé le reste de la journée avec elle tandis qu'Alexandre rejoignait ses appartements. Du moins je suppose.
    Peut-être est-ce parce-que nous-nous sommes rapprochés dans des circonstances particulières mais lorsque je l'ai vu s'éloigner j'ai ressenti une vague tristesse.
    « Papa ?
    -Oui ma chérie ?
    -Je t'aime ! »
    J'ai souri, attendri.
    « Moi aussi. »

    Treizième jour du second mois de l'an R2.

    Ils sont revenus. Nous-nous y attendions mais pourtant nous avions espéré, après autant de temps, qu'ils ne reviennent pas et de voir les dizaines de vaisseaux ennemis traverser notre ligne d'horizon pour se poser sur notre planète a brisé ce fol espoir.
    Ils sont tellement nombreux que nous avons décidé de partir bien que nous soyons révoltés qu'ils nous l'aient arrachée. Malgré nos observations et nos recherches grâce aux échantillons que nous avons pu ramener pour les analyser nous ne leur avons trouvé aucune faiblesses et nous avons dépensé déjà suffisamment l'énergie du vaisseau. Il va nous falloir trouver une terre d'accueil au plus vite ou au moins une source d'énergie.
    C'est pour cette raison que contre l'avis de plusieurs de ses hommes le capitaine a ordonné le départ.
    Nous avons pleuré.
    Nous nous résignions, nous les laissions gagner mais nous n'avions pas d'autre choix.
    Laurelei est trop jeune pour comprendre, elle me demande pourquoi nous pleurons et je n'ai ni la force ni le courage de lui expliquer.
    C'est Alexandre qui l'a fait quelques minutes après qu'elle ait posé sa question comme il voyait que je ne lui répondais pas, il l'a prise dans ses bras et il lui a expliqué pourquoi nous pleurions.
    Il n'a pas utilisé un langage enfantin et malgré son jeune âge elle a compris et elle s'est aussi mise à pleurer, doucement, dans les bras d'Alexandre. Je me suis approché de lui pour prendre ma fille dans mes bras et je l'ai serrée contre moi. Lorsque j'ai croisé le regard d'Alexandre je me suis senti soulagé d'une partie de ma peine.

    Vingtième jour du second mois de l'an R2.

    Nous avons enfin appris le nom de nos envahisseurs grâce au capitaine d'un autre vaisseau venant d'Alteia qui a croisé notre route spatiale.
    Ce sont des Kreikhenoc.
    Ils viennent d'une galaxie lointaine et prennent petit à petit possession d'autres planètes car la leur a épuisé ses ressources. Ou plutôt ils les ont épuisées et ils sont tellement nombreux qu'une seule planète ne leur suffit pas.
    Notre capitaine a décidé de partager nos vivres avec les rescapés d'Alteia et ceux-ci nous ont proposé de coloniser une planète qu'ils savent correspondre à nos besoins communs et ils nous ont fournis une nouvelle source d'énergie heureusement compatible avec le moteur de notre vaisseau.

    Sixième jour du troisième mois R2.

    Nous avons enfin atteint Grankei, c''est une belle planète au climat tempéré.
    La neige et le froid d'Harmi'an me manqueront mais je pense pouvoir me faire à cette nouvelle vie.
    Laurelei adore ce monde, elle le trouve magnifique et elle passe tout son temps collée à Alexandre. Je craignais que ça le dérange mais quand je lui en ai parlé il m'a répondu en souriant qu'il était heureux qu'elle l'aime autant et qu'il avait ainsi l'impression d'avoir une fille, lui qui était dans l'incapacité d'avoir des enfants. Il m'a parlé de ce fait en souriant mais son sourire était un peu triste.
    En temps normal je n'aurais pas aimé qu'un autre homme se considère comme un second père pour elle mais Alexandre fait exception.
    J'ai enfin découvert à quoi ressemble les Alteians. Notre capitaine les avaient vu lorsqu'ils étaient entrés en communication avec lui mais je n'étais pas dans le poste de pilotage à ce moment et la façon dont ils nous ont fournis l'énergie pour notre vaisseau ne nous a pas fait entrer en contact les uns avec les autres.
    Les Alteians ont la peau sombre, des yeux et des cheveux clairs. Ils viennent d'une planète au climat tropical et eux aussi regretteront ce soleil auquel ils s'étaient habitués.
    Nos différences nous rassemblent et déjà nous nous apprécions.
    Certainement parce-que nous avons vécu les mêmes épreuves et avons tous pris conscience au cours de celle-ci du prix de la vie.
    Je vois leurs guérisseurs soigner les blessures des miens tandis que plusieurs hommes et femmes essayent de se parler, apprennent à se découvrir.
    Pour la première fois depuis longtemps je souris.
    Harmi'an restera à jamais dans mon cœur mais je sais qu'un jour je pourrai dire de Grankei que c'est « chez moi » contrairement à ce que j'avais pensé avant de la découvrir.

    Seizième jour du troisième mois R2.

    Ça fait dix jours que nous avons investi ce nouveau monde. Les liens entre les Harmi'ans et les Alteians se renforcent jour après jour et nous avons commencé à bâtir de nouvelles demeures.
    Nous avons aussi appris beaucoup les uns des autres. Nos ressemblances mais aussi nos différences, au-delà des apparences.
    Les Alteians tout en ayant développé une technologie plus évoluée que la nôtre sont restés très proches de la nature. Ils mangent beaucoup de plats à base de fruits et mélangent les aliments sucrés et salés.
    Laurelei adore ces plats et elle s'est liée d'amitié avec une jeune fille Alteiane du nom de Mery'el-Arkkhêna. Alexandre garde un œil sur elles lorsqu'elle joue ensemble tout en apportant son aide autant qu'il le peut à tout ceux qui pourraient en avoir besoin tandis que j'accompagne l'équipe de recherches scientifique pour découvrir quelles énergies sont exploitables dans ce monde.
    Je n'ai pas d'expérience dans ce domaine mais je devrais avoir l'intelligence nécessaire à comprendre comment ces choses fonctionnent et je ne suis pas seul.

    Vingt-quatrième jour du troisième mois R2.

    Cela fait trois mois qu'Angéline est morte. Grâce à Alexandre et au travail que nous avons à bâtir notre nouveau monde j'ai réussi à passer le cap. Je ne l'oublierai jamais mais je réussis à dormir sans en rêver chaque nuit. L'amour de ma fille et l'amitié d'Alexandre me rendent heureux et nous avons découvert des sources d'énergie similaires à celles que nous utilisions.
    Nous devons maintenant partir à la recherche de matériaux et réapprendre à créer ceux dont nous avons besoin à partir des matières premières puisque nous n'avons plus de machines et d'ordinateurs pour exécuter ces tâches à notre place mais je pense que nous y parviendrons sans problème, nous sommes volontaires et motivés.

    Vingt et un décembre de l'an 1.

    Nous avons décidé de donner un nouveau nom à notre race, nous sommes des Humains.
    Nous voulions former un seul peuple.
    Notre planète s'appelle désormais la Terre et nous avons effectué encore beaucoup d'autres changements. Notre monde nous plaît énormément et il est divisé en quatre saisons.
    Le printemps, l'été, l'automne et l'hiver. Le second rappelle aux ex-Alteains leur planète originelle tandis que le dernier rappelle aux Harmi'ans que nous étions la nôtre.
    Nous avons régressé et évolué en même temps.
    Sur le plan technologie la régression est clairement visible mais sur le plan humain nous avons fait un bond dans l'évolution.
    Si ensemble nous avons appris plusieurs choses il y en a d'autres que nous avons apprises individuellement.
    J'ai moi-même appris beaucoup de choses mais la plus importante est qu'on peut toujours aimer même lorsque l'on a perdu un être qu'on aimait de plus profond de notre être.
    Et ça, c'est Alexandre qui me l'a fait comprendre.






    Hiver


    Dans des temps fort lointains, la vie sur Terre était impossible. Le climat agissait comme bon lui semblait. Un jour il faisait chaud, le lendemain une tempête de neige apparaissait de nulle part, le jour suivant un temps plus doux balayait le sol froid.

    La Terre se manifesta alors sous une forme indéfinie. Elle planta une graine dans la terre et lui conféra une partie de ses pouvoirs, puis disparut. La graine devint une pousse, qui devint un arbre. Malgré les caprices du climat l'arbre résistait, comme protégé par une douce aura.
    Lorsque naquirent les premiers bourgeons, des lueurs provenant de l'arbre apparurent et se dispersèrent au quatre coins du monde. Le temps s'adoucit alors, les tempêtes laissèrent place à de courtes averses.
    Quelques mois plus tard, les lueurs épuisèrent leurs forces et disparurent. Puis les bourgeons de l'arbre fleurirent et de nouvelles lueurs firent leur apparition pour se disperser à nouveau. Le climat se régula encore une fois, une douce chaleur envahit alors la planète.
    Quelques temps après les fleurs et feuilles de l'arbre se fanèrent et de nouvelles lueurs remplacèrent les précédentes. La chaleur laissa place à une atmosphère plus douce et plus froide. Des orages éclatèrent accompagnés de trombes d'eau.
    Le temps passa et les fleurs et feuilles tombèrent de l'arbre laissant apparaître de nouvelles lueurs qui répandirent une vague de froid.
    Puis de nouveau l'arbre bourgeonna... Et le cycle continua.
    Grâce à cet arbre doté de pouvoirs extraordinaires de nouvelles vies apparurent sur la Terre.
    Les Hommes naquirent des siècles plus tard. L'arbre était toujours là.

    Quand cette nouvelle espèce comprit enfin toute l'étendue du pouvoir de cet arbre à force d'observations ils le nommèrent : L'arbre des quatre saisons.
    Ils créèrent des symphonies, des textes en l'honneur de cet arbre et de ce qu'il apportait. En guise de remerciement, l'arbre décida que dorénavant, ses lueurs prendraient la forme de ceux qui l'ont tant honoré.
    Les saisons passèrent et le climat réussit tout de même à s'imposer dans certaines régions du globe créant ainsi les zones tempérées, froides et la zone chaude.
    L'humanité continua d'évoluer, oubliant au fil du temps l’existence des lueurs et de l'arbre des saisons qui pourtant officié toujours.


    De nos jours... 21 décembre.
    Un tourbillon de vent glacé ébouriffait les courts cheveux blanc d'un jeune homme aux yeux bleu glace.
    « Hiver m'entends-tu ? »
    Le jeune homme entendit ces mots résonner dans sa tête. Il formula sa réponse mentalement, comprenant intuitivement qu'il communiquait par télépathie.
    « Oui grand arbre des quatre saisons, je viens de m'éveiller.
    -Bien, te voici en France, c'est là que tu officieras. Automne vient de finir sa tâche, c'est à toi qu'incombe de réaliser la tienne à partir de maintenant. A présent regarde par terre, il y a une bague ensevelie dans un tas de feuilles mortes. Prends-la, il s'agit d'un joyau qui a la capacité d'augmenter tes pouvoirs.
    -Une bague ?
    -Oui tes prédécesseurs sont entrés en contact avec certains Hommes exerçant la magie qui leur créèrent cet anneau pour les aider dans leur tâche.
    -Je comprends mieux... C'est bon je l'ai trouvé.
    -Bien maintenant passe-le ton doigt.
    L'anneau luisait de différentes couleurs rappelant celles de l'automne qui se changèrent en teintes hivernales lorsqu'il le passa à son doigt.
    -C'est fait.
    -Maintenant va ! Je compte sur toi pour maintenir le climat dans cette zone. Rappelle-toi, mère Nature est avec toi. »
    Il se retourna et vit une belle jeune femme effondrée entrain de pleurer.
    « Excusez-moi mais qui êtes-vous ? Pourquoi pleurez-vous ?
    -Je pleure une chimère que j'aurais dû éviter de rencontrer. Maintenant laissez-moi. »
    Hiver ne comprit pas la jeune femme, mais il était bien décidé à accomplir sa tâche. Il s'en alla donc.
    Il chuchota une incantation à l'anneau puis fit apparaître une plaque de verglas sous lui qui ressemblait étrangement à une planche de snowboard. Quelque instant plus tard il surfait dans le ciel duquel il avait une vue magnifique sur les paysages qui s'étendant sous lui.
    Il traversa quelques nuages qui s'offraient à lui mais l'air venait à lui manquer, il se rapprocha du sol.
    Après ce bref instant d'amusement il modifia petit à petit le climat afin d'imposer la saison froide en douceur.
    Ceci fait il se posa dans une foret au abord de la ville et se dirigea vers celle-ci pour la visiter.
    Il y avait tant de personnes, lui qui n'avait jamais vu le monde de ses propres yeux ne l'ayant connu qu'a travers ceux de ses prédécesseur, il découvrait la joie de le voir par lui-même.
    Les magasins étaient remplit de clients, faisant leurs courses de dernières minutes. Les habitants décoraient leurs maisons et jardins avec des tas de lumières et de décorations en tout genre. De part et d'autre de la rue il y avait des sapins décorés et des lampadaires ornée de guirlandes illuminées.
    En se promenant dans la rue il entendit cette conversation :
    « Dis papa, tu crois qu'on aura un noël blanc cette année ? Ce serait super génial !
    -Je l'espère pour toi ma petite, mais malheureusement la neige commence seulement à la fin du mois de janvier. Ne t'accroche pas trop à cet espoir, tu sais l'important est d'être en famille et d'ouvrir les cadeaux. »
    Le père et son enfant s'éloignèrent petit à petit. Des souvenirs de ses prédécesseur jaillirent dans son esprit. Ils avaient eux aussi rencontré divers enfants souhaitant un noël blanc.
    Hiver décida de réaliser donc de réaliser le souhait de ces enfants. Ainsi le 24 décembre à minuit pile, il fit tomber de la neige... Hélas celle-ci tomba en telle quantité que le lendemain matin il y avait un mètre de neige dans les rues.
    Hiver ne réalisa sa faute que bien trop tard. Lui que ne voulait faire plaisir, il se faisait traiter de tout les noms...
    « C'est pas vrai ! Il commence bien l'hiver cette année ! A peine commencé qu'on est déjà emmerdé par cette saloperie de neige !
    -C'est soit tout, soit rien ! Comment on va faire pour aller travailler nous maintenant !
    -Tant de neige... Moi qui espérais un noël blanc je suis servi ! Les enfants ne peuvent même pas sortir pour en profiter ! »
    Il voulait réparer son erreur mais le mal était fait. Il se promit de ne plus se laisser emporter par les élans de son cœur et s'efforça de se rappeler que sa seule mission était de réguler le temps selon la saison qu'il représentait.
    Les jours se suivaient, mais Hiver ne redescendit pas avant un bon moment. En effet le climat faisait des siennes, les anti-cyclones s'en mêlaient ce qui rendait sa tache un peu plus ardue. Ainsi des jours plus doux que d'habitude faisaient leur apparition.

    Ce n'est que deux semaines plus tard, qu'il arriva à calmer ce temps déchaîné pour enfin se poser quelque part sur la terre ferme.
    Il trouva un banc où il pourrait s'asseoir et se détendre mais des images lui revinrent en tête. Encore des souvenirs des anciens Hivers. Il se comprit alors ce que les Hommes pensaient de la saison qu'il devait contrôler.
    « Alors c'est ça l'hiver pour eux ? Une saison à vide, où ils ne peuvent faire ce qu'ils veulent, bloqués chez eux en attendant la saison chaude. Grossir ? Qu'est ce que j'y peux moi s'ils mettent les deux plus grosses fêtes de l'année dans une même saison !
    -Moi j'aime l'hiver, émit une voix féminine non loin de lui. »
    Hiver se retourna et vit une jeune femme élégante aux longs cheveux roux. Elle portait une popeline et des gants noirs.
    « Oh ! Vous m'écoutiez...
    -C'est à dire que vous parlez tellement fort que j'aurais du mal de ne pas vous entendre, dit-elle en souriant.
    -Je suis désolé. Si ça ne vous dérange pas trop... Pouvez-vous me dire ce que vous trouvez de si bien à l'hiver ?
    -Eh bien... L'hiver est ma saison préférée. On y découvre de superbes paysages enneigés, le calme, les rayons du soleil qui se reflètent le matin sur les lacs gelés. Pour ma part j'ai toujours détesté la chaleur, de ce fait en hiver je suis comme un poisson dans l'eau si on peut dire. De plus il n'y a qu'en hiver qu'on peut savourer les boissons chaudes.
    -Vous êtes bien différente de ceux que j'ai connu. Tous ceux que j'ai croisé détestent cette période.
    -C'est qu'ils n'en voient pas la réelle beauté. Si vous prenez le temps de vous asseoir et d'observer, vous verrez. »
    Ils passèrent un moment à parler. Au fil de la conversation la jeune femme dévoila sa vie. Elle était une artiste, elle aimait la peinture, l'écriture, la photographie. Vivant seule dans un petit appartement elle se débrouillait par ses propres moyens. Hiver était absorbé par les yeux vert émeraude de la jeune femme. Elle lui plaisait, si bien qu'il lui expliqua ce qu'il était, quels étaient sa mission et ses pouvoirs.
    Surprise et hésitante elle du bien le croire lorsqu'il lui montra l'étendu de ses pouvoir.
    Chaque jour il venait lui rendre visite après avoir régulé le climat.
    Des sentiments naquirent entre eux. Lui était ému par la beauté des œuvres de la jeune fille et elle, était émerveillée par ce qu'il était, ce qu'il apportait.
    Lorsque le temps était calme il l'emmenait avec lui dans les cieux. Elle, se serait cru dans un rêve. Voler parmi les rares oiseaux qui restaient.
    Janvier passa ainsi à grande vitesse.

    Février débuta, le mois le plus difficile, durant lequel le climat se déchaîne. Hiver annonça à Emma qu'il serait très occupé durant cette période. Elle comprit et le laissa partir en lui fessant promettre de faire attention à lui.
    Comme il l'avait prédit, le climat fut difficile à maîtriser. Il fallait tantôt refroidir l'atmosphère, tantôt contrôler les chutes de neige. Même si c'était de saison, ces chutes étaient trop imposantes et auraient pu engloutir le pays à terme. Malheureusement par moment c'était ses propres maladresses qu'il dut réparer.
    Vers la fin du mois, le verglas était posé. Les pistent de ski étaient bien remplies, les patinoires étaient devenues de vraies patinoires. Parler avec la jeune femme lui avait redonné le goût de la saison dont il avait la charge. Il s'étonna de se sentir aussi heureux et apprécia cette sensation.

    Mars débuta, la dernière ligne droite. Il était temps d'adoucir ce temps froid en prévision du printemps. C'était aussi l'occasion de retrouver sa douce, inquiète. Ce moi-ci, sachant qu'il ne leur restait plus beaucoup de temps ensemble ils s'offrirent l'un à l'autre tandis que la dernière neige de l'année tombait derrière les fenêtres.
    Puis le vingt mars, jour marquant la fin de l'hiver, arriva et Emma accompagna Hiver jusqu'à la clairière où il devait céder sa place à Printemps. Ils se serrèrent l'un contre l'autre. Mais cet instant fut brisé par la voix de l'arbre résonnant dans la tête du jeune homme.
    « Hiver, je suis content de te revoir. J'ai pu constater que tu avait fais du bon travail, malgré les quelques maladresses dont j'ai été témoin... Je vois que tu es accompagné. Es-tu sûr de vouloir sa présence ?
    -Oui grand arbre des saisons. Elle est déjà au courant.
    -Si tel est ton souhait... Je considère que tu as accompli ta mission. Tu peux maintenant aller te reposer. Le temps est venu pour Printemps de faire son devoir.
    -Merci grand arbre des saisons. Merci de m'avoir permis de vivre cela. »
    Le jeune homme regarda en direction de son amante qui s’efforçait de sourire.
    « Tu auras toujours une place dans mon cœur, je n'oublierais jamais ces moments passés avec toi.
    -Moi non plus, tu resteras toujours dans mon cœur mon amour. »
    Ils se serrèrent l'un contre l'autre une dernière fois. Puis en un instant, il ne restait plus du jeune Hiver qu'une  flaque d'eau...

    Un tourbillon de pétales de fleur s'abattit sur la clairière puis un jeune homme apparut et vit Emma qui pleurait. Il s'en approcha et demanda :
    « Excusez-moi mais mademoiselle... Pourquoi pleurez-vous ?
    -Je pleure un être cher que je viens de perdre. Je suis désolée mais je voudrais rester seule.
    -Je comprends... J'espère que vous réussirez à faire votre deuil.
    -Ça prendra du temps, beaucoup de temps... Bon courage pour votre mission.
    -M... Merci. »
    Le jeune homme partit sans se retourner, accomplir sa mission.





    A cœur perdu


    La nuit régnait encore sur la ville alors que les rues étaient déjà encombrées par les voitures avançant centimètre par centimètre. Le long des trottoirs, les conducteurs grattaient leurs pare-brise gelés, gênés par les lourds manteaux qui les maintenaient au chaud. La neige tombait lentement, recouvrant le béton d’une fine pellicule immaculée. De délicates volutes blanches s’élevaient dans l’air froid de ce premier matin d’hiver. Elle frotta ses mains gantées l’une contre l’autre en regardant ses camarades courir autour du terrain de sport. Chronomètre à la main, le professeur leur criait d’accélérer la cadence. Elle observait leur ronde incessante, immobile dans la froideur de la nuit finissante de ce dernier jour de cours. Elle ne pouvait les rejoindre, même si bouger aurait certainement réchauffé ses membres engourdis, même si elle souhaitait ardemment en être capable. Elle attendait patiemment, debout près de l’enseignant, de pouvoir retourner dans les bâtiments chauffés. Elle n’aimait pas l’hiver. Le froid endormait son corps, l’affaiblissant plus encore. Les hurlements de l’homme lui parvenaient assourdis, comme étouffés. Elle se sentait fatiguée à cette heure précoce et réprima un bâillement. Malgré les consignes données à son professeur, ce dernier avait pourtant décidé que faire un footing à l’extérieur ferait du bien à ses élèves. Et elle était tenue d’assister au cours, en tenue de sport. Elle leva la tête vers le ciel, observant la chute légère des flocons, cherchant une distraction, même infime, pour son esprit encore endormi. Mais elle ne trouva rien. Ses yeux se posèrent sur les bâtiments gris aux hautes fenêtres dans lesquelles les élèves assistaient à de longs cours. Elle pouvait sans mal imaginer l’enseignant écrire sur le tableau noir tandis qu’une vingtaine d’étudiants écoutaient son cours, plus ou moins attentifs. Elle reporta son regard sur ses camarades qui s’évertuaient à combler les exigences du professeur, forçant sur leurs jambes endolories par le froid, le souffle court, puisant toute l’énergie de leur corps pour se maintenir au niveau de ses exigences. Comme elle en avait pris l’habitude, elle posa une main sur sa poitrine, tentant de sentir, à travers les couches de vêtements, les battements de son cœur. Sentir la sensation de son cœur battant la rassurait. Elle ferma brièvement les yeux, soupirant de ne pas y arriver. Lorsqu’elle souleva ses paupières, sa vision était devenue floue. Son corps devint peu à peu très lourd, l’obligeant à s’appuyer contre le parapet, derrière elle, le souffle aussi court que si elle courrait avec les autres. Ses doigts se resserrèrent sur sa veste, juste sur le cœur.  Ses jambes ne pouvaient plus la porter et elle se laissa glisser pour se retrouver assise dans la neige. Elle n’en sentait même plus la froideur humide qui s’immisçait rapidement dans ses vêtements. Sa respiration se fit progressivement plus lente, plus difficile, alors que son corps s’engourdissait. Elle n’arrivait pas à parler. Sa bouche trop sèche et sa langue trop lourde refusaient de bouger. Sa main, crispée sur sa poitrine, glissa lentement jusque sur ses jambes alors que ses yeux se fermaient doucement.

    Elle souleva difficilement les paupières et fut éblouie par l’éclatante blancheur du lieu où elle se trouvait. Autour d’elle, tout était flou, moelleux, chaud et blanc. Surtout blanc. Elle cligna des yeux à plusieurs reprises, pour s’habituer à la lumière. Elle entendait des sons étouffés qui s’accélérèrent quand elle voulut bouger. Elle sentit de l’agitation près d’elle. Tout était encore noyé dans un brouillard épais qui semblait avoir envahi son esprit. Elle était bien incapable de comprendre les bruits qui l’entouraient et ne savait pas où elle se trouvait, ni pourquoi. Une ombre se pencha sur elle, silhouette incertaine qu’elle ne put identifier. Il lui fallut quelques instants, et beaucoup de volonté, pour reconnaître le visage baigné de larmes de sa mère. Les traits marqués étaient emplis d’inquiétude et de soulagement mêlés. Même si elle n’avait aucun souvenir de ce qui s’était passé, la vision de ce visage familier la rassura. Sa vue se fit peu à peu plus claire et les sons qu’elle entendait se firent plus nets. Elle prit pleine mesure du tube qui était encore enfoncé dans sa bouche et qui l’empêchait de parler. Elle sut alors où elle était. Elle était habituée à ce tube, depuis sa plus tendre enfance. Elle ne comptait plus le nombre de fois où elle l’avait eu. Ses yeux s’emplirent de larmes qui roulèrent lentement sur son visage avant de s’écraser sur l’oreiller. Elle sentit la main de sa mère essuyer délicatement sa joue. Ce contact la réconforta. Sa mère recula, laissant place à une autre femme, vêtue d’une blouse bleue. Son regard chaleureux, lorsqu’elle la regarda, était à l’opposé de celui, sérieusement inquiet qu’elle avait en scrutant les moniteurs qui l’entouraient. Elle voulut se redresser mais on l’en empêcha. Elle savait pourquoi mais elle avait passé tellement de temps dans un lit similaire que son instinct la poussait à bouger. On lui retira le tube avec précaution et, malgré sa gorge irritée, elle put à nouveau respirer normalement. Elle appela sa mère qui s’approcha immédiatement pour serrer sa main. Elle pouvait sentir l’aiguille de la perfusion dans son bras. Elle se sentait faible mais elle l’aurait volontiers arraché. Sa mère caressa doucement ses cheveux, en un geste apaisant. Elle savait à quel point elle détestait l’hôpital. Elle y avait passé de nombreux mois, peut-être même, au final, plusieurs années. Elle ferma ses yeux, un bref instant, le temps de chasser les larmes qui envahissaient ses yeux. L’infirmière redressa lentement son lit, lui permettant d’observer la chambre dénuée de décoration. Les murs d’un blanc cassé étaient toujours les mêmes. La fenêtre donnait sur un arbre dépouillé, aux branches recouvertes de givre. En dehors de son lit et des moniteurs qui bipaient régulièrement, il n’y avait aucun autre meuble en dehors d’un petit écran de télévision trônant sur une étagère, dans le coin opposé à la porte. Sur son dossier, posé sur le lit par l’infirmière, elle pouvait lire la date du 24 décembre. Elle se souvenait avoir été en cours, la veille des vacances, avant que tout ne soit brouillé. Cela faisait donc plusieurs jours qu’elle était à l’hôpital. Elle reporta son regard sur le visage de sa mère et esquissa un sourire fatigué. La porte s’ouvrit et elle vit un homme pénétrer dans la chambre et se poster au pied du lit. Elle le reconnut sans mal, l’ayant vu à de nombreuses reprises, une fois par mois depuis sa naissance. Il la considéra longuement avant de se racler la gorge. Il lui semblait qu’il hésitait à parler devant elle. Cela l’inquiéta. Elle savait, parce qu’il l’avait déjà dit, que le fait qu’elle ait vécu autant d’années était en soit un miracle. Elle devinait que cela ne serait bientôt plus le cas. Elle posa la main sur sa poitrine et sentit les battements de son cœur, erratiques et faibles, en accord avec les différents bips qu’elle entendait. Le médecin s’éloigna d’elle tandis que sa mère se rapprochait de lui, dans le but certain de parler plus discrètement. Mais cela ne l’empêcha pas d’entendre ce qu’ils se disaient.
    « - C’est un miracle que son cœur soit reparti, disait l’homme. Comme je vous l’ai déjà expliqué, c’est un véritable exploit qu’elle ait pu survivre aussi longtemps. Mais si on ne trouve pas rapidement un donneur compatible, cela risque de ne pas continuer. Et le fait qu’elle  ait un groupe sanguin O négatif n’aide pas beaucoup.
    - Oui, je sais docteur, répondit sa mère tristement. Vous nous l’avez déjà dit, ce groupe est très rare chez les donneurs et elle n’est pas en tête de liste. Que peut-on faire ? Il doit bien y avoir quelque chose que nous pouvons faire !
    - Prier. Nous venons de la mettre en priorité maximale. Il ne reste plus qu’à espérer qu’un donneur compatible arrive rapidement. Mais, son cœur est très faible et le devient de plus en plus. Jusqu’à présent, il tenait le coup mais plus maintenant. A ce rythme, si nous ne trouvons pas un autre cœur, il ne lui reste plus beaucoup de temps. Quelques semaines tout au plus, précisa-t-il, fataliste. »

    Son cœur se serra alors que sa mère se mettait à pleurer. Quelques semaines. Même si elle avait contredit tous les pronostics qui, à la naissance, ne lui donnaient que quelques jours, elle ne pouvait croire qu’il ne lui restait que quelques semaines à vivre. Elle avait encore tant de choses à faire. Elle avait encore tant de rêves à réaliser. Elle ne put s’empêcher d’éclater en sanglots qui soulevaient douloureusement sa poitrine. Sa mère la prit dans ses bras et, toutes deux enlacées, elles pleurèrent ensemble pendant que le médecin relevait ses constantes en détournant les yeux. Sa mère se calma avant elle et elle resta dans ses bras, blottie comme une enfant terrifiée. Elle ne voulait pas se séparer de sa mère, elle se sentait si bien, là, au creux de ses bras, en sécurité. Ses pleurs finirent par se tarir mais elle ne s’écarta pas pour autant. Elle gardait les yeux fermés. Elle ne voulait pas voir le visage inondé de larmes de sa mère. Elle sentait la fatigue dans chacun de ses membres. Elle sentait les faibles battements de son cœur malade, au creux de sa poitrine. Alors, blottie dans son étreinte réconfortante, elle se laissa glisser dans un sommeil profond.

    Nouvel An. C’était la deuxième fois qu’elle passait le réveillon du Nouvel An à l’hôpital. Ses parents étaient partis depuis seulement quelques minutes et elle se sentait déjà seule. Elle détestait les horaires de visite qui les empêchaient de rester avec elle en ce dernier soir de l’année. Elle était hospitalisée depuis maintenant une semaine et elle comptait les jours. Les jours passés dans ce lit et les jours qui lui restaient. Enfin, un nombre théoriques de jours. Ses parents avaient beau lui répéter de ne pas y penser, elle ne pouvait s’en empêcher. Dans sa tête, les dernières paroles du médecin, le jour de son réveil, tournaient en boucle, ne lui laissant aucun répit. On lui avait rapporté son ordinateur portable et elle tentait de s’occuper du mieux possible. Elle s’était mise à écrire. Ecrire pour se distraire, écrire pour laisser une trace, même infime. Elle n’était pas très douée mais cela lui permettait de s’exprimer. Ses amis étaient venus la voir, essayant de lui remonter le moral. Elle les enviait, eux qui se réunissaient pour fêter l’arrivée de cette nouvelle année. Elle contempla le plateau posé devant elle. Il n’y avait rien de festif dedans. Les plats insipides lui faisaient presque regretter les expérimentations bizarres que la cantine leur servait de temps en temps. Elle regrettait surtout l’ambiance qu’il y avait à leur table. Elle prit sa fourchette et commença à manger en regardant distraitement la télévision. Elle zappa, cherchant une émission quelconque qui pourrait l’intéresser suffisamment pour qu’elle ne voie pas trop les heures défiler. Elle regarda par la fenêtre. Les épais nuages qui avaient envahi le ciel dans la journée masquaient la Lune. La nuit était noire, comme les ténèbres les plus profondes. Elle voyait quelques flocons virevolter près de la vitre, doucement éclairés par quelque lampadaire du parking, en contre-bas. Elle regarda à nouveau le téléviseur et se plongea dans sa contemplation. Lorsque l’infirmière passa, plus tard dans la nuit, elle la vit, paisiblement endormie, l’écran de la télévision diffusant une douce lumière.

    Trois semaines. Trois longues semaines. Elle ne pouvait plus se lever. Son faible cœur distribuant à grand peine le sang dans ses membres ne lui permettait plus de le faire. Ses jambes étaient engourdies et chaque matin, un kinésithérapeute venait pour les faire travailler, empêchant l’apparition d’une phlébite. Chaque jour, elle était de plus en plus faible. Et chaque jour, il lui semblait qu’on lui mettait plus de choses dans sa perfusion. Vitamines, médicaments et autres substances censées permettre à son cœur de continuer à battre. Elle tourna la tête vers la fenêtre, regardant la neige s’accumuler sur le petit rebord. Elle attendait la visite de ses parents. Elle n’attendait plus celle de ses amis. Au début, ils étaient venus la voir, ils prenaient de ses nouvelles mais ils avaient rapidement arrêté. Cela prenait du temps, du temps qu’ils pouvaient consacrer à autre chose. Elle laissa échapper un soupir. Elle se sentait si seule. Elle ferma brièvement les yeux. Une larme roula sur sa joue, qu’elle essuya rageusement. Elle réprima un sanglot. Ses parents arrivèrent à ce moment-là. Elle leur fit un petit sourire, passant outre sa solitude et sa fatigue. Ils l’étreignirent chaleureusement et sa mère la garda sur son cœur pendant un long moment dont elle profita grandement. A ce moment précis, elle aurait voulu redevenir la petite fille que ses parents prenaient sur leurs genoux pour lui lire une histoire. A cette époque, son cœur, bien que déjà faible, ne l’empêchait pas de vivre presque normalement. Ils discutèrent longuement, son père essaya même de la faire rire, de lui faire quitter cette expression de tristesse qui avait envahi son visage peu de temps après son hospitalisation. Lorsqu’ils partirent, elle se tourna vers la fenêtre pour observer l’arbre recouvert de gel et de neige. Au loin, là où les nuages ne masquaient pas le bleu du ciel, le soleil de janvier, déclinant à l’horizon, faisait briller les stalactites de glace d’un orange flamboyant.

    Sa mère avait ramené un gâteau fait maison, pour fêter ses 16 ans. Mais elle n’avait pas vraiment le cœur à la fête. Cela faisait maintenant un mois et 22 jours qu’elle faiblissait de jour en jour dans ce lit d’hôpital. Elle se força tout de même à sourire à ses parents. Elle était heureuse de les voir tous les jours, de pouvoir discuter avec eux avant que la fatigue ne la rende somnolente. Ils restaient tout de même avec elle. Elle regarda le gâteau avec envie. Malgré les lunettes d’oxygène qu’elle avait dans le nez, elle pouvait sentir l’odeur alléchante qui lui mettait l’eau à la bouche. Sons sourire devint véritable. Sa mère la gâtait pour son anniversaire avec un fondant au chocolat. Son père coupa des parts et lui mit une assiette devant elle. Elle leva son bras perfusé pour commencer à manger et prit une petite bouchée qu’elle savoura. Elle mit un long moment pour manger son morceau. Ses parents la regardaient, à la fois affectueusement et avec inquiétude. Elle s’en voulait un peu de leur causer de plus en plus de soucis, même si elle savait qu’elle n’y pouvait rien. Elle chassa cette idée noire pour se concentrer sur cette petite fête improvisée. Elle mangea une deuxième part de gâteau tout en discutant avec ses parents. A sa demande, ils ne lui avaient pas amené de cadeaux. Elle n’aurait pas supporté d’avoir quelque chose sans pouvoir l’utiliser à sa guise. Mais l’heure de fin de visite arriva bien trop vite et elle les vit partir avec difficulté. Elle se retint de les retenir au-delà de l’heure limite. Pourtant, ce n’était pas l’envie qui lui manquait. Elle se blottit dans son lit alors que sa mère déposait un baiser sur son front avant de la quitter. Sur les branches de l’arbre, un moineau poussait son dernier chant de la journée.

    Les premiers bourgeons avaient commencé à apparaître et cette vision, à son réveil, l’avait réjouie. Mais, peu de temps avant le déjeuner, elle se sentit mal. Elle avait du mal à respirer et ses membres étaient bien plus lourds qu’à l’accoutumée. Elle appuya difficilement sur le bouton d’appel pour faire venir une infirmière à laquelle elle ne put même pas adresser la parole. L’infirmière ressortit de la pièce en courant et appela de l’aide. Elle commençait déjà à suffoquer lorsque le médecin pénétra en trombe dans la chambre. Elle fut rapidement entourée et son lit rapidement abaissé. Tout le monde s’affaira autour d’elle alors qu’elle se sentait de plus en plus mal. Les bips aigus devinrent plus erratiques encore, plus rapprochés, et plus faible de seconde en seconde. Bientôt, il n’y eut plus qu’un seul et unique son. Un défibrillateur fut apporté et chargé avant d’être utilisé. Une fois, deux fois, trois fois, sans résultat. Au moment où le médecin allait abandonner, son bipper sonna. Il donna des ordres et elle fut emmenée. Il n’y avait pas de temps à perdre. Avec un peu de chance, il n’y aurait aucune séquelle. Une infirmière se chargea de prévenir ses parents. Un donneur avait été trouvé et elle était emmenée au bloc. L’opération fut longue et difficile. A plusieurs reprises, le chirurgien crut perdre la jeune fille. Il utilisa tout son savoir-faire pour la sauver. Lorsqu’il sortit du bloc, il était éreinté.

    Ils marchaient dans les allées humides de rosée de ce premier jour de printemps. Elles se ressemblaient toutes mais ils savaient exactement où se rendre. Une allée emplie de fleurs colorées qui embaumaient l’air. Elle avait un petit pot de roses blanches, ses fleurs préférées, dans les mains. Ils s’arrêtèrent au milieu d’une allée et regardèrent tristement le marbre blanc gravé. Une photo encadrée était posée juste à côté. Elle déposa le pot sur la pierre, les larmes aux yeux. Elle finit par éclater en sanglots dans les bras de son mari. Elle avait du mal à ne pas pleurer en pensant à elle. Elle était si jeune et ils l’aimaient tellement. Ils restèrent un moment à contempler la photo et le marbre avant de s’en aller. Ils ne pouvaient se sortir l’épitaphe qu’ils avaient pris soin de faire graver. Simple, comme elle, et pourtant profonde. « A Anna, notre fille bien-aimée, partie trop tôt. »




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    Kareil
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    Kareil
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    Message Dim 26 Jan - 18:15 : Re: [Voter] Les textes du concours hivernal !Revenir en haut Aller en bas 

    Terre paisible


    J'ai aimé :
    J'ai bien aimé ton histoire, c'est assez original et je ne m'attendais pas à ce genre de texte pour ce concours.
    L'histoire est assez complète je trouve et remet de ce fait en cause la naissance de l'humanité.
    Des passages tristes comme le ressenti du personnage principal lorsqu'il reçoit des nouvelles de sa femme mais aussi plus chaleureux comme le soutien de son coéquipier rendent ce texte vivant.

    J'ai moins aimé :
    J'ai trouvé que le coéquipier était vraiment trop gentil avec lui.

    En conclusion :
    Une histoire assez complète qui nous donne envie d'en savoir un peu plus sur ces peuples venus d'ailleurs.




    Hiver


    J'ai aimé :
    J'ai bien aimé le principe d'humaniser les saisons, c'est original et bien trouvé.
    Cette personnification donne vraiment l'impression d'être humaine dans ses réactions et ses pensées.
    Il y a de la magie, de la romance, de la tristesse, tout ceci nous fait un texte sympa à lire.

    J'ai moins aimé :
    Les répétitions qui auraient pu être évitées comme "[...] quels étaient sa mission et ses pouvoirs." et à la phrase d'en dessous : "[...]il lui montra l'étendu de ses pouvoir."
    Mais aussi au début lorsque l'histoire de l'arbre est évoquée.

    Ensuite je trouve que ça manque vraiment de description, j'aurais aimé en savoir plus sur le paysage qu'il voit lorsqu'il vole parmi les nuages par exemple, ce qu'il voyait à l'horizon, etc...
    J'aurais aussi aimé voir plus de description lorsqu'il utilise ses pouvoirs.

    En conclusion :
    Une bonne idée avec une légende intéressante. C'est dommage qu'il manque quelques petites choses.




    A cœur perdu


    J'ai aimé :
    J'aime les tranches de "vie" et tu m'en a offert une belle, une trop belle peut-être.
    Tu as bien su décrire les émotions de Anna je trouve, son déclin progressive, ses ressentis. Ce n'était pas trop lourd même si l'univers des hôpitaux alourdit obligatoirement une histoire (en tout cas c'est mon avis).
    Tu nous as montré une triste réalité mais aussi des bons moments comme le jour de son anniversaire par exemple.

    J'ai moins aimé :
    Je t'avouerais que j'ai eu un peu de mal à lire ton histoire tellement elle est triste.
    Mis à part ça je n'ai rien de particulier à dire, tu as mené ton histoire comme tu le voulais et elle est très bien.
    Dommage pour la fin qui m'aurait sûrement fait grand bien.

    En conclusion :
    Une histoire racontant celle d'une belle personne. Dommage qu'il n'y ait pas beaucoup de moment joyeux mais ainsi va la vie.
    Merci pour ton histoire touchante.
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    Kalhan
    Modératrice originale !Modératrice originale !
    Kalhan
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    Message Mar 4 Fév - 20:14 : Re: [Voter] Les textes du concours hivernal !Revenir en haut Aller en bas 

    Terre paisible


    J'ai aimé :
    L'univers créée et le style "journal de bord".

    J'ai moins aimé :
    Quelques erreurs orthographiques, rien de trop piquant aux yeux néanmoins ^^
    Pendant longtemps, on ne voit pas où tout cela va mener. Du coup, certains passages m"ont semblé longuets.
    J'ai pas trop comprendu la fin avec Alexandre. Il aime lui ?
    Puis leur relation m'a semblé étrange et pas approfondie. 


    En conclusion :
    L'hiver est peu présent mais l'ambiance générale de l'histoire est intéressante.


    Hiver


    J'ai aimé :
    Le fait que ce soit raconté comme un conte, une légende. Et le thème est bien traité. L'hiver on est en plein dedans

    J'ai moins aimé :
    Quelques erreurs orthographiques également.
    Pourquoi toujours tout tourner en histoire d'amour :'(


    En conclusion :
    Sympa à lire ^^


    A cœur perdu


    J'ai aimé :
    Le sujet super émouvant et la façon dont il est traité

    J'ai moins aimé :

    En conclusion :
    Emouvant et bien écrit.
    Ce sujet est verrouillé, vous ne pouvez pas éditer les messages ou faire de réponses.
    Kao'criture
    [Voter] Les textes du concours hivernal ! Cvergil
    Kao'criture
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    Message Mer 5 Fév - 16:58 : Re: [Voter] Les textes du concours hivernal !Revenir en haut Aller en bas 

    Terre paisible


    J'ai aimé :
    L'univers, la volonté du héros de retrouver sa femme et sa fille coûte que coûte, sa détresse quand il apprend la mort de la première, sa joie de savoir la seconde en vie tout en étant incapable d'apprécier ce fait à sa juste valeur, Alexandre

    J'ai moins aimé :
    Les fautes T_T

    En conclusion :
    Une idée sympathique et inattendue pour un concours portant sur l'hiver


    Hiver


    J'ai aimé :
    L'arbre des saisons, c'est sympa comme idée Very Happy
    La personnification de l'hiver et le fait que les humains aient fini par oublier cet arbre alors que c'était presque un dieu pour eux, c'est très réaliste

    J'ai moins aimé :
    La fin T_T C'est trop triste !
    Quelques petites fautes aussi mais rien de grave Very Happy
    C'est vrai que le manque de description de ce qu'il voit enlève à la beauté du texte mais j'ai quand même pu essayer de m'imaginer ce qu'il voyait (et c'était grandiose Very Happy)

    En conclusion :
    Une autre histoire sympathique même si je trouve la romance vachement triste :'(


    A cœur perdu


    J'ai aimé :
    Je... whoua c'est super émouvant ! C'est très beau. J'ai aimé l'histoire en elle-même et le fait que tu n'aies aucune pitié pour ton personnage.

    J'ai moins aimé :
    C'est trop triste ! :'(

    En conclusion :
    C'est un très beau texte qui rappelle à la dure réalité d'une vie éphémère
    Ce sujet est verrouillé, vous ne pouvez pas éditer les messages ou faire de réponses.
    Evah
    Gardienne de la Boîte
    Evah
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    Message Jeu 6 Fév - 16:41 : Re: [Voter] Les textes du concours hivernal !Revenir en haut Aller en bas 

    ATTENTION CES AVIS CONTIENNENT DES SPOILERS !


    Terre paisible


    J'ai aimé :
    C'est bête à dire mais j'ai aimé le tout simple élément de la carte virtuelle qui lui permet de se déplacer sans être gêné par la neige. C'est bien d'y avoir pensé, on le voit dans quelques films mais ça ajoute un élément réaliste bienvenu. Le monde est aussi plutôt bien rendu, l'ambiance est parfois assez réaliste même si le décor reste seulement esquissé. Son cheminement alors qu'il est tout seul est aussi plutôt réaliste, le mode d'écriture va très bien dans ses moments-là pour bien comprendre ses états d'âme et ses réflexions. J'ai aussi apprécié le moment où il retrouve sa fille dans le vaisseau, c'est court mais il y a juste ce qu'il faut, c'est bien dosé. J'ai vraiment aimé l'idée que ces deux peuples réunis forment les humains et qu'ils aient en fait gagné la Terre. Totalement utopique mais assez mignon.

    J'ai moins aimé :
    J'aurais voulu avoir une explication plus poussée sur la raison pour laquelle il a perdu sa femme et sa fille dans le chaos, là c'est un peu rapide du coup je ne visualise pas et ça me semble un peu gros. Sinon ça me semble aussi étrange qu'ils arrivent à observer discrètement leurs envahisseurs grâce à des panneaux spéciaux, soit cette technologie dépasse effectivement celle des envahisseurs, auquel cas pourquoi n'a-t-elle pas été utilisée pour lutter contre eux, soit elle ne la dépasse pas, auquel cas pourquoi ne vont-ils pas leur faire la peau ?
    Sinon il y a des manques de transition un peu gênants entre certains paragraphes, du coup on se demande un peu le lien logique. J'ai été aussi gênée quand il descend sur la planète qu'il dise "je" presque tout le temps alors qu'apparemment ils sont tout un groupe à être descendu. Se sont-ils séparés ? Pourquoi ? (on finit par supposer qu'ils se sont séparés mais ça paraît bizarre étant donné le point auquel les monstres sont dangereux et l'info arrive trop tard).
    Plusieurs soucis de concordance de temps par-ci par-là, rien qui n'entrave la compréhension cependant mais un peu dommage pour la fluidité.
    Il m'a aussi manqué la raison pour laquelle il se dirigeait vers cette grotte précisément. J'ai trouvé aussi étrange qu'ils se battent aux poings à un moment donné, où sont leurs armes ? J'ai trouvé aussi assez bizarre l'idée qu'ils n'aient plus de machines ni d'ordinateurs alors qu'ils ont un vaisseau hyper technologique qui leur a permis d'aller en une seule vie, voire en seulement en quelques années, d'un bout à l'autre de la galaxie. Un peu dommage pour les banalités des deux avant-dernières phrases mais bon, je pardonne Wink
    Et enfin c'est un peu dommage que l'hiver ne soit pas abordé en tant que saison mais ne soit qu'un climat perpétuel, du coup on perd l'idée de commencer en hiver et de finir le dernier jour de l'hiver, donc c'est un peu à côté du sujet, mais en tant qu'histoire indépendamment de ça ce n'est pas gênant.

    En conclusion :
    Une histoire dont le fond est vraiment intéressant, dont le personnage principal est assez bien équilibré, qui manque surtout de quelques explications et d'un tout petit peu plus de logique. Pas tout à fait en accord avec le thème demandé mais pas non plus complètement à côté, à lire par curiosité et pour voyager loin !




    Hiver


    J'ai aimé :
    Les phrases du premier paragraphe ! J'ai bien aimé ce léger humour sur le temps qui faisait ce qu'il voulait, c'est frais et agréable. Le côté conte est aussi très appréciable, j'ai vraiment adhéré au concept, et la poésie de la mythologie est à la fois douce et très belle, j'ai beaucoup aimé cet aspect de l'histoire. L'explication sur la raison pour laquelle les saisons semblent humaines est aussi tout à fait appropriée et ne gâche rien.

    J'ai moins aimé :
    J'aurais voulu savoir pourquoi Hiver a connaissance de certaines choses (l'arbre des saisons, la télépathie, l'existence des autres saisons personnifiées), mais pourquoi le concept de la bague des saisons lui est totalement étranger. On voit qu'il a eu des prédécesseurs mais pourquoi ne sait-il pas tout, ou n'ignore-t-il pas tout ? Pourquoi a-t-il besoin d'une explication partielle ? Ça m'a un peu dérangée.
    Je n'ai pas non plus compris la pertinence de la femme qui pleure une chimère, le passage était trop bref pour avoir du sens et du coup je me suis demandé ce qu'il faisait là. (à la fin on le comprend et le retour est tout à fait justifié, mais le premier passage aurait mérité d'être approfondi pour être plus justifié). Je n'ai pas compris non plus pourquoi l'air vient à lui manquer dans les nuages.
    Dommage aussi pour les fautes mais après correction il n'y paraîtra plus !
    "  Elle portait une popeline  " => Attention ce n'est pas un vêtement mais un type de tissu (coton + laine à l'origine)

    En conclusion :
    Un texte qui démarre très bien, qui s'essouffle malheureusement un peu dans la deuxième partie mais donc la conclusion est très pertinente et bien gérée.




    A cœur perdu


    J'ai aimé :
    Le choix des mots, l'équilibre des phrases, l'ambiance extrêmement réaliste grâce à des détails bien pensés sans pour autant nous noyer dedans. J'ai aussi aimé la bêtise du prof de sport, c'est tellement réaliste ! (non que les profs de sports soient bêtes mais en effet ils ont souvent tendance à ne tenir que partiellement compte du temps). J'ai aussi aimé la relation qu'elle a avec sa mère, surtout quand elle se réveille et qu'elles n'échangent aucun mot mais se comprennent quand même, c'est assez beau tout en restant simple et efficace. J'ai trouvé aussi que la tristesse qui se dégageait de ce texte était à la fois très pudique et très réaliste, rien n'est exagéré et c'est ce qui donne un ressenti aussi poignant, j'ai été très émue et pourtant je ne suis pas sensible en général.
    J'ai beaucoup aimé qu'elle voie les premiers bourgeons avant de s'en aller, c'est magnifique comme image, bravo.
    (sinon ce n'est ni bien ni mal mais je tenais à le rajouter, grosse claque quand même l'opération pour greffer un nouveau cœur qui arrive pile au moment où elle part et qui échoue)

    J'ai moins aimé :
    " Elle pouvait sentir l’aiguille de la perfusion dans son bras" => on ne laisse pas l'aiguille dans le bras ! Elle sert juste à insérer le cathéter, on la retire après.
    J'ai été gênée aussi par le fait que le médecin ne parle qu'à ce moment à la mère et dans la chambre, si l'héroïne est dans le coma depuis quelques jours il a largement eu le temps de lui en parler, et de toute façon il aurait pu lui en parler en dehors de la chambre. (après il existe des médecins maladroits mais à ce point c'est pas vraiment crédible pour moi).
    Un petit soucis avec la chronologie, elle est arrivée à l'hôpital normalement vers le 21 décembre et le 1 janvier il est dit que ça fait une semaine qu'elle est à l'hôpital. Pas très grave mais dommage Wink
    Sinon normalement pour les personnes en fin de vie les horaires de visite sont plus souples, surtout dans les jours de fête, mais bon après on ne sait pas dans quel pays ça se passe donc ce n'est pas forcément faux. (pareil, normalement les repas de fêtes sont spéciaux à l'hôpital mais ça dépend du contexte dans son pays)
    " Ses jambes étaient engourdies et chaque matin, un kinésithérapeute venait pour les faire travailler, empêchant l’apparition d’une phlébite. " => le mouvement c'est dans ces cas-là majoritairement pour éviter une perte de la masse musculaire mais surtout prévenir l'apparition des escarres, mais prévenir les phlébites c'est bien aussi Wink
    "  L’infirmière ressortit de la pièce en courant et appela de l’aide. " => non, il y a un bouton d'urgence dans la pièce, qu'elle va presser et qui va faire venir ses collègues puis un médecin en urgence. (sauf si c'est dans un pays arriéré mais ça n'en a pas l'air)

    En conclusion :
    Un texte magnifiquement écrit, extrêmement émouvant, très bien dosé, mais tellement triste qu'il faut s'accrocher surtout dans la dernière partie !
    Ce sujet est verrouillé, vous ne pouvez pas éditer les messages ou faire de réponses.
    Blueberry
    Blueberry
    Messages : 35
    Message Jeu 6 Fév - 17:13 : Re: [Voter] Les textes du concours hivernal !Revenir en haut Aller en bas 

    Terre paisible


    J'ai aimé :
    j'ai aimer l'histoire, le mélange des espèces pour n'en créer qu'une ^^

    J'ai moins aimé :
    j'ai eu un peu de mal a entré dans le texte un peu long a ce mettre en place

    En conclusion :
    malgré tout ravie de l'avoir lu jusqu'au bout la fin me plais beaucoup ^^




    Hiver


    J'ai aimé :
    j'ai aimer l'idée de l'arbre des saisons qui refleurie chaque année, ce qui es vrai au finale ^^

    J'ai moins aimé :
    les quelques fautes ça et la mais rien de bien méchant

    En conclusion :
    l'histoire me parle beaucoup on oublie bien trop souvent que c'est la nature qui fais la vie



    A cœur perdu


    J'ai aimé :
    j'ai aimer tout en faite.. l'écriture le côté triste.. c'est en faite je sais pas quoi dire lol

    J'ai moins aimé :
    qu'elle meurt finalement ..

    En conclusion :
    magnifique histoire bien que trop triste j'en avais les larmes aux yeux.. mais tellement réaliste
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    Perle
    Perle
    Messages : 15
    Message Ven 7 Fév - 22:18 : Re: [Voter] Les textes du concours hivernal !Revenir en haut Aller en bas 

    Terre paisible


    J'ai aimé :
    Le style de l'histoire, l'originalité.

    J'ai moins aimé :
    J'ai eu du mal à entrée dedans le texte était peut être trop long, je ne sais pas comment l'explique.

    En conclusion :
    Bonne histoire malgré tout.


    Hiver


    J'ai aimé :
    J'ai toujours été fasciné par les différentes saisons et la manière d’amener l'arbre comme le père de toute chose sur terre et le créateur des saisons, c'est cool. J'ai presque craqué pour le personnage qui apporte l'hiver ^^ presque parce que j'aimerais bien une suite sur l'été c'est ma saison de prédilection, peut être dû à mes origines.

    J'ai moins aimé :
    Triste de la séparation, je me suis dit chaque saison doit laisser derrière lui une femme ou un homme (vu que l'on ne sait pas si les autres saison son à l'image d'un homme ou d'une femme), qu'il aime pour un temps donnée avant qu'il ne revienne, j'ai été un peu triste pour la fille qui devrait attendre le prochain hiver.

    En conclusion :
    Agréable et j'ai souhaité voir de la neige ^^


    A cœur perdu


    J'ai aimé :
    J'ai pleuré, je l'avoue c'était beau et émouvant.

    J'ai moins aimé :
    Pour la même raison que je l'ai aimé. Je n’ai pas n'en plus noyé mon clavier de larme mais, j'ai été triste qu'elle meurt à la fin
    En conclusion :
    C'était assez intense comme histoire.
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    Sanrio
    Commentateur EnthousiasteCommentateur Enthousiaste
    Sanrio
    Messages : 96
    Message Dim 9 Fév - 16:21 : Re: [Voter] Les textes du concours hivernal !Revenir en haut Aller en bas 

    Terre paisible

    J'ai aimé :
    Le format "journal de bord" me plaît bien, il est bien géré :)j'ai bien aimé le personnage Alexandre et l'aide qu'il apporte au personnage principale, et le fait que sur l'épouse et la fille du héros il y en ai au moins une qui meurt. Tout ceci rend le texte crédible sans pour autant qu'il soit triste.

    J'ai moins aimé :
    J'ai pas trop bien compris pourquoi la race du héros s'est forcé à régresser ? Ils pourraient faire évoluer l'autre race avec laquelle ils cohabitent en un éclair et pourtant ils préfèrent rester encore plus vulnérables si les "envahisseurs" reviennent ?

    En conclusion :
    Dit-moi... Faut-il s'attendre, dans le futur, à se faire coloniser par des êtres venus d'ailleurs parce-ce qu'ils manqueront de ressources ?! Ça me fait peur, tout ça  pale 


    Hiver

    J'ai aimé :
    La personnification de l'Hiver, c'était bien vu, et j'ai bien aimé le moment où il se fait insulté de partout, ça m'a fait rire ^^ J'ai aussi apprécié le "cycle" de l'amour entre les saisons et les femmes qui se brise à chaque fois parce-que l'ancienne saison doit céder sa place à la nouvelle :)Triste, mais bien-vu aussi !

    J'ai moins aimé :
    Ben non, je n'ai pas grand chose à dire ici, d'ailleurs c'est pareil pour le texte "A cœur perdu" :)Bravo !

    En conclusion :
    Le texte est ma foi bien sympa, se lit très facilement et... Et ba c'est tout ce que j'ai à dire :)Félicitation, bon texte !


    A cœur perdu

    J'ai aimé :
    Le style et l'histoire, c'est-à-dire (pour moi) à peu près tout. La narration est bonne, l'histoire triste, certe, mais magnifique et c'est réaliste. Wouaw  

    J'ai moins aimé :
    J'aurai pu dire que le fait que la fille meurt à la fin m'a déçu, mais comme ce n'est pas le cas, je ne dis rien ;)Justement, ce qui m'aurai déçu, c'est si tu avais fait une Happy End. Vu le ton du récit, ça n'aurait pas vraiment collé. Je sais, j'étais sensé mettre ce que j'avais moins aimé ici, mais je vais plutôt dire ceci : j'aime ta fin.

    En conclusion :
    Je pourrai dire félicitation pour cet écrit, mais je préfère dire merci pour la lecture. Franchement.
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